Entretien

Toiture, élagage, et autres activités accidentogènes. Comment s’en prémunir ?

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Le professionnel chargé d’installer, de réparer et d’entretenir les toitures est le couvreur. Or, comme tout travail en hauteur, ce métier comporte de nombreux risques dont le moindre n’est pas la chute en hauteur. Selon la loi, des mesures de protection individuelles et collectives doivent être prises pour permettre aux couvreurs de travailler en toute sécurité. Comment se prémunir des accidents de hauteur sur le lieu de travail ? C’est tout le sens du présent article.

Quelles sont les mesures de protection individuelle contre les chutes en hauteur ?

Par mesures individuelles, il faut entendre l’ensemble d’équipements et de comportements que les professionnels spécialisés en construction et réparation de toitures doivent adopter. Le respect desdites mesures garantit la protection et la sécurité des intervenants sur le chantier.

La mise en place de ces mesures débute par le respect des règles d’hygiène. Parmi les plus connues, il y a l’interdiction de travailler torse nu, le lavage fréquent des mains, l’interdiction de fumer sur le chantier, l’obligation d’utiliser les crèmes mains et les écrans solaires et, enfin, l’obligation de couvrir bras et jambes sur le chantier.

En outre, les travailleurs doivent impérativement se munir de divers équipements. Parmi eux, certains sont destinés à la protection de la tête, des yeux, des mains, des pieds et des voies respiratoires. Il y en a même qui servent à la protection auditive. En fin de compte, la classification de ces équipements respecte une certaine catégorisation.   

Outre ces protections personnelles, une protection contre les chutes est nécessaire. Cela passe par la fixation de points d’ancrage et le port d’un harnais de sécurité. L’utilisation de ces deux équipements assure la sécurité des travailleurs en hauteur sur les chantiers.

Comment protéger certaines parties du corps lorsqu’on travaille sur une toiture ?

Parmi les risques auxquels les travailleurs sont exposés sur un chantier de construction d’une toiture, il y a les chutes d’objets. C’est pourquoi les couvreurs doivent obligatoirement arborer un casque de protection sur le chantier. Cet équipement assure la sécurisation de leur tête. Ce type de casque est conçu pour répondre à la norme NF EN 397/A1.

En ce qui concerne la protection des yeux, des lunettes de protection sont à prévoir. Elles doivent être conformes à la norme NF EN 166. Elles servent à protéger le couvreur contre les risques de poussière, les éclats de tuiles ou de bois et même les éclaboussures de produits chimiques.

En ce qui concerne la protection auditive, elle concerne également les couvreurs dans l’exercice de leurs fonctions. En effet, ces professionnels sont régulièrement exposés aux acouphènes et aux accidents auditifs. Le port des bouchons d’oreilles qu’ils soient réutilisables ou non est par conséquent indispensable. Les protecteurs auditifs utilisés en pareille circonstance doivent impérativement respecter les normes NF EN 353-2, NF EN 352-1 ou NF EN 352-4.

Les mesures de protection contre les risques de chutes

La protection individuelle permet de renforcer les mesures de protection collectives mises en place dans un chantier. Pour parer aux nombreux risques auxquels il est exposé, le couvreur doit faire usage de son harnais de sécurité. Cet équipement de protection se porte au-dessus d’une combinaison couvrante et respirante. Le harnais s’accompagne d’une longe antichute, avec ou sans absorbeur de choc. Un point de fixation et des mousquetons complètent le dispositif.

Le respect des consignes de fixation permet d’éliminer les risques de chute. La première étape consiste à installer une corde passant par-dessus le faîte de la toiture. Cela permet de bien fixer la corde au point d’ancrage dont la position se trouve à l’opposé de la zone de travail. Ce déploiement nécessite un sac à lancer et une cordelette.

Utilisez des anneaux d’ancrage pour fixer la corde ou faites recours à une sangle réglable. Il en est de même de l’installation de l’antichute. Il se pose sur la corde et permet de relier la longe à son harnais. Une fois ce dispositif mis en place, le couvreur peut accéder au toit et travailler en toute sécurité.

Quelles sont les mesures de protection collective contre les chutes en hauteur ?

La présence des garde-corps à l’extérieur de l’ouvrage est d’une grande importance. Ces dispositifs doivent être placés en bordure de la toiture et mesurer au moins un mètre de hauteur. L’installation des garde-corps doit se faire en respectant la norme NF EN 13-374.

L’installation des planchers est une autre précaution à prendre en plus des garde-corps. Disposés à un mètre sous la rive de toiture, ils doivent être équipés de garde-corps. Le placement des plateformes de travail et leur fixation à l’aide d’attaches se fait conformément à la norme NF EN 93-351. Sur certains chantiers, on utilise des planchers de travail préalablement assemblés au sol.

Lorsque des chutes sont à redouter à l’intérieur d’un chantier, il est nécessaire de prévoir des équipements complémentaires. Les plateformes élévatrices mobiles, les chemins de circulation, les échafaudages ou les plateformes de travail sont quelques-uns d’entre eux.

Concernant les chemins de circulation, les échelles de couvreurs ou passerelles en caillebotis les composent. Ces différents éléments sont associés à un filet intérieur ou à un système de recueil placé sous le dispositif.

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