L’assainissement non collectif, encore appelé assainissement individuel est un mode de traitement propre aux eaux usées domestiques. Il faudrait tout de même que le bâtiment concerné ne soit pas raccordé à un réseau public de collecte. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, on l’appelle aussi assainissement autonome. Plusieurs systèmes d’assainissement individuel sont disponibles sur le marché, de quoi vous mettre dans l’embarras pour le choix. Pour trouver le système qu’il vous faut, tenez compte de la nature du sol et de la législation en vigueur. Suivant ces critères, voici le meilleur système d’assainissement individuel à installer chez vous.
Les microstations
Les microstations d’épuration figurent sur la liste des installations agréées par le législateur. Elles viennent en complément aux filières traditionnelles parmi lesquelles, on compte le septodiffuseur. Ce dernier est reconnu pour sa capacité à augmenter le caractère compact des filtres à sable et des lits d’épandage.
Avec une microstation d’épuration, vous avez un avantage deux-en-un. Elle effectue non seulement le prétraitement, mais aussi le traitement de l’eau. En cela, grâce à cette filière agréée, vous n’aurez pas besoin d’une construction de fosse toutes eaux. De plus, dans les résidences principales, ce système de traitement individuel est très efficace.
La limite avec la microstation d’épuration, c’est son manque de performance dans les habitats secondaires. En effet, dans les logements où vous ne résidez pas en permanence, le système sera peu efficace. De plus, vous avez impérativement besoin d’une énergie électrique à disposition pour utiliser convenablement la microstation d’épuration. En cela, dès qu’il y a une coupure d’électricité, tout le système s’en trouve non fonctionnel.
Ces insuffisances amènent plusieurs personnes à se poser des questions sur l’intérêt réel de se servir de ce système. Comme alternative, elles optent généralement pour la fosse septique. Cela ne veut pas dire pour autant que cette dernière installation est exempte de limites. La question qui se pose est alors fosse septique ou micro station ?
Au-delà de tout, retenez que la loi autorise aussi certaines installations particulières. Ces dernières ne ressortent ni des filières traditionnelles, ni de celles agrées. Toutefois, cette autorisation se fait par dérogation. Quoi qu’il en soit, pour déterminer l’ANC idéal pour votre bâtiment, optez pour une entreprise régulièrement enregistrée. Demandez aussi conseil au SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif).
Les fosses septiques et fosses toutes eaux
Les fosses septiques et les fosses toutes eaux sont les filières agréées les plus anciennes. Elles ont une capacité épuratoire qui ne se débat pas. Elles sont utiles d’entrée, pour le prétraitement du sol reconstitué. Elles sont aussi indiquées pour le traitement final de vos eaux usées.
Dans le contexte des installations modernes, on retrouve en premier lieu, la fosse septique. Pour son fonctionnement, celle-ci doit être complétée par un bac dégraisseur. Aujourd’hui, c’est la fosse toutes eaux qui remplace l’ensemble de ces deux installations. Elle est même obligatoire.
Fosse toutes eaux
Plusieurs personnes appellent la fosse toutes eaux, fosse septique et cela se comprend. Elle recueille toutes les eaux usées d’une habitation, ce que ne pouvait pas faire la fosse septique traditionnelle. Sans que cela ne soit obligatoire, vous pouvez aussi associer un bac dégraisseur à la fosse toutes eaux. Dans ce cas, l’utilisation de ce compartiment précédera celle de la fosse toute eaux. Il faut aussi préciser que cela est possible lorsque l’habitation est à plus de 10 mètres de la fosse.
Quel matériau utiliser pour l’installation ?
Pour l’installation de ce système d’assainissement, vous avez le choix entre deux types de matériaux. Il s’agit notamment du béton ou du plastique. Au niveau du coût, le béton présente l’avantage d’être plus accessible. Cependant, il se détériore plus rapidement avec l’effet des gaz issus des fermentations. Le plastique est quant à lui, plus coûteux certes, mais il est aussi plus résistant aux agents chimiques. Toutefois, il se déforme plus facilement et ne convient pas aux installations de grande envergure. En clair, pour le choix du matériau, il faudra prendre en compte, la nature du sol et les dimensions de la fosse.
Comment fonctionne une fosse toute eaux ?
La séparation des déchets se fait par décantation dans une fosse toute eaux. La phase la plus légère du système forme alors une écume à la surface. On y retrouve alors des produits ménagers présentant une masse plus petite que l’eau. Dans le fond de la fosse toutes eaux, il y a des boues qui s’y amassent. Entre les deux parties, il y a une phase liquide intermédiaire. Elle est débarrassée de ses éléments toxiques. Elle sera alors traitée dans les filtres installés.
Fosse septique
Pour une fosse septique, il existe trois types d’installations. Il importe de les connaître pour faire son choix.
Les surfaces d’épandage
Si vous recherchez une méthode de traitement d’eaux usées économique, optez pour l’épandage. Ici, vous utilisez le sol comme milieu d’épuration et de dispersion. De ce fait, il est impératif de bien oxygéner, l’espace et de le rendre perméable à l’opération. Sur un sol très meuble, préférez le lit d’épandage. Cette méthode de traitement a l’avantage d’être plus large et plus profonde que l’épandage par tranchées. Notez toutefois que, quelle que soit la forme d’épandage pour laquelle vous optez, vous aurez besoin de beaucoup d’espace.
Les filtres à sable
Comme fosse septique, il y a aussi les filtres à sable qui sont appréciés. Ils sont de même très compacts. Contrairement aux systèmes d’épandage, vous n’aurez pas besoin d’une très grande surface ici (trois fois moins). Ici, ce n’est pas le sol qui est utilisé, mais plutôt un substrat reconstitué. Les filtres à sac sont donc à prioriser sur les sols fragiles ou sur les surfaces qui ne s’adaptent pas à l’épandage. Les filtres à sable se présentent avec plusieurs couches de minéraux à granulométrie variable.
Le tertre d’infiltration
Si vous avez la nappe phréatique à fleur de sol, c’est le tertre d’infiltration qu’il faut utiliser. Ici, le filtre est hors-sol (soit partiellement ou complètement). Le tertre d’infiltration présente le même principe que les filtres à sable. Toutefois, il diffère par son caractère surélevé par rapport au sol environnant. Pour ce système d’assainissement, vous aurez besoin d’une pompe de relevage. Elle vous permettra de hausser l’eau qui provient de la fosse. Il faut aussi prévoir des travaux de terrassement pour la mise en place de ce système. Avec tous ces éléments à prendre en compte, le tertre d’infiltration peut être assez onéreux.
Les filières compactes
Les filières compactes font partie des filières agréées pour un assainissement non collectif. Toutefois, trouver des informations sur les filières compactes est un choix avisé avant de les installer. Le principe de ce système est similaire à celui de la microstation à épuration. Il s’agir de traiter les eaux usées. Toutefois, le procédé par lequel le filtre compact fonctionne diffère. Mieux, les filtres compacts présentent de nombreux avantages pour les utilisateurs.
D’abord, un filtre compact a un très faible impact sur le sol. Pour l’installer, vous n’avez pas besoin d’être en présence d’un sol spécifique. Ainsi, qu’il y ait une nappe phréatique ou non, un filtre compact pourra être mis en place. Pour ce qui est de son fonctionnement, vous n’aurez pas besoin d’énergie. Mieux, il n’y a pas à s’encombrer de pièces mécaniques. Tous ces éléments font du filtre compact, un système hautement avantageux au niveau du coût.
D’un autre côté, il n’y a pas de vie bactérienne dans le média dont il faut s’encombrer ici. Cela n’est pas le cas pour les microstations. Ainsi, vous pourrez utiliser le filtre compact dans un logement secondaire. Le système supporte parfaitement le fonctionnement par intermittence. Du point de vue de la longévité, il est à noter que ce choix est hautement conseillé. Le filtre compact a une longue durée de vie et son fonctionnement peut même être à vie parfois.
Combien coûte un filtre compact ?
Avant d’aborder le prix du filtre compact, il importe de se renseigner sur son dimensionnement. Le choix des dimensions dépend du nombre d’équivalents habitant (EH). Ainsi, pour un lieu de résidence comme les chambres ou le salon, il faut 7 m². Pour les autres pièces, notamment la buanderie, la cuisine et la salle de bains, elles ne sont pas prises en compte pour ce calcul.
D’un autre côté, le dimensionnement du filtre compact doit prendre en compte, le nombre de résidents. Vous pourrez alors définir plus justement le nombre d’EH. Toutefois, pour les lieux destinés au public, les usines ou les bureaux, il faudra faire un ajustement.
Avec un dimensionnement précis, vous pourrez donc identifier le prix de ce système. Pour un filtre compact de 4 EH, il faudra débourser au moins 4 500 euros TTC. Ce montant augmentera en fonction du nombre d’EH. Outre l’acquisition du système, il faudra aussi prendre en compte le prix de la pose pour avoir votre budget.
En conclusion, retenez que les filtres compacts sont des dispositifs assez fiables. Ils présentent de nombreux avantages du point de vue économique et sont faciles à entretenir. Ils sont aussi des systèmes hautement écologiques. Dans ce dernier lot, les filtres plantés sont aussi à recommander. Ils n’exigent pas forcément la présence d’une fosse toutes eaux. Vous gagnerez à l’essayer aussi.