Comment organiser et structurer un chantier incluant des réseaux multimédias ?

De nos jours, les bâtiments modernes se doivent d’inclure des solutions audiovisuelles, informatiques et domotiques. Mais leur intégration nécessite cependant une organisation rigoureuse dès la conception. Et si les travaux sont mal réalisés, des problèmes importants peuvent apparaître tels que des reprises de cloison, des performances amoindries ou encore une incompatibilité avec le matériel installé. Il est donc essentiel de tout organiser correctement sur un chantier afin de garantir dans le futur des installations durables et évolutives, capables de suivre les innovations technologiques, tout en restant simples à maintenir pour les équipes techniques.

Anticiper les besoins multimédias

Avant d’entreprendre l’installation d’un réseau, il est important de savoir quels services il devra supporter en termes d’infrastructure. En effet, il peut s’agir de salles de visioconférence, d’affichage dynamique, de réseau informatique ou encore de domotique. Il faudra alors identifier les différents types de matériel à installer. Par exemple, les équipements audiovisuels vont plutôt avoir besoin de câbles HDMI. Les parcours techniques sont aussi à anticiper, ce qui signifie que le passage des câbles doit être stipulé sur les différents plans. Il faudra planifier les verticalités, les faux plafonds ou encore les zones de distribution et s’assurer que les différents câblages seront correctement protégés, mais aussi facilement accessibles, afin de permettre d’éventuelles interventions sans détériorer l’existant, surtout dans les espaces où les contraintes architecturales sont élevées.

Veiller à une bonne coordination

Le rôle de chaque intervenant doit être défini en amont, afin qu’il puisse savoir à quel moment du chantier il doit intervenir sur les différentes zones. Cela participe grandement à fluidifier le chantier et donc à respecter les délais. En ce qui concerne la pose des réseaux multimédias, elle doit se faire aussi au bon moment, c’est-à-dire lorsque les autres corps de métiers ont terminé de travailler sur l’intérieur des cloisons, mais avant que celles-ci ne soient déjà fermées. Sur le chantier, il est aussi recommandé d’organiser régulièrement des réunions afin d’être tenu au courant de son avancée. C’est aussi le moment de faire remonter les éventuelles difficultés rencontrées, mais aussi de faire part des ajustements qu’il est judicieux de mettre en place. En effet, plus les problèmes sont détectés rapidement, moins de travaux supplémentaires seront nécessaires, ce qui réduit fortement le risque de surcoûts imprévus, tout en préservant la qualité générale du projet.

Chaque décision technique prise sur le chantier doit aussi être documentée, ce qui peut servir de source fiable si une difficulté est rencontrée plus tard. Une bonne documentation évite également les oublis et les erreurs peuvent être facilement identifiées dans le futur, notamment lors des opérations de maintenance, où un historique clair facilite toutes les interventions.

Respecter des règles cruciales

Parmi les règles principales qui existent, il est important de séparer les courants forts et les courants faibles. En effet, cela signifie que les câbles utilisés pour le multimédia doivent être situés à bonne distance des câbles électriques. Pour les protéger, les câbles multimédias peuvent avoir des supports spécifiques, comme des gaines, des goulottes ou encore des plinthes, sachant que le choix dépend de la nature du bâtiment. Les différents câbles utilisés doivent aussi être compatibles afin d’éviter tout impact sur la performance. De plus, certains besoins spécifiques comme la 4K ou la 8K ont besoin de câbles certifiés. La maintenance doit aussi être prévue en amont, mais aussi l’évolutivité, puisque les besoins sont susceptibles de changer dans le temps. L’installation doit donc être non seulement pensée pour durer, mais aussi pour évoluer, sans nécessiter de modifications structurelles lourdes, ce qui assure une continuité optimale des services multimédias.